Le remaniement ministériel d’hier est l’occasion d’un changement de ministre de l’intérieur. Michèle Alliot-Marie, sanctionnée pour ses mauvais résultats en matière de sécurité intérieure, change d’affectation, et c’est Brice Hortefeux qui est désormais le « premier flic de France ».
Mais en arrivant place Beauvau, il a également en charge les collectivités territoriales, et donc la réforme de l’organisation locale en France. Cette fonction n’est pas une découverte pour le ministre, puisqu’il a déjà été Ministre délégué aux collectivités territoriales, entre 2005 et 2007.
Un poste où il s’est illustré par son entêtement et sa surdité : pas de report de la réforme de la taxe professionnelle, pas d’avancée sur le financement des transports en commun en site propre, aucune amélioration sur le front de l’autonomie financière des collectivités locales. Il a contribué à la mise en place de l’acte II de la décentralisation, qui s’est traduit notamment par un transfert de compétences sans transfert de financements, et a donc ouvert de très grandes difficultés pour bon nombre de collectivités locales, notamment les départements.
C’est donc Brice Hortefeux qui, à nouveau, se retrouve à la tête de l’administration en charge des collectivités locales. Avec, au programme, une grande réforme de l’organisation française, faisant suite au rapport Balladur.
Il ne nous reste plus qu’à espérer que le ministre saura se montrer, cette fois, plus à l’écoute des élus locaux, et aura la volonté d’établir un véritable dialogue de partenariat. Mais, compte tenu de ses états de service passés, il est pour le moins permis d’en douter.
Photo : groupe socialiste de la CUB