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Restructurations de la défense : un plan de redynamisation indigent !

La révision Générale des Politiques Publiques, non pompeux donné par le gouvernement aux suppressions de poste et au recul de services publics, auront frappé durement la Défense. Sur la période 2009)2014, c’est près de 2200 emplois qui auront été supprimés sur le seul bassin Brestois qui perd non seulement des postes, mais aussi des compétences et des services entiers. 


Face au mécontentement généré par ces suppressions d’emploi partout en France, le gouvernement a accordé, non sans mal, un Plan de Redynamisation, destiné à compenser les pertes générés par ces suppressions. Ce plan a vocation à réinjecter dans le tissu économique local des investissements permettant, à terme, de créer des emplois. En l’occurrence, sur notre agglomération, 3,5 millions d’euros viendront s’ajouter à l’investissement des collectivités locales pour l’aménagement du polder, destiné à accueillir des activités dans le domaine des énergies marines renouvelables. 500 000 euros seront consacrées au soutien à l’emploi dans la réparation navale civile, dont on connaît les difficultés actuelles.
Cela donne, au total, une aide à peine supérieure à... 1800 euros supprimés ! Alors certes, cette aide est forcément la bienvenue, et sera bien utilisée. Mais son montant est, il faut bien l’admettre, ridicule compte tenu de l’impact que peut représenter, pour l’économie locale, la suppression de 2200 emplois. On est bien loin d’un plan qui serait à la hauteur des besoins, et on est là plus sur un geste de pur affichage que d’une véritable politique, de la part du gouvernement, de compensation des effets néfastes des suppressions de poste dans le secteur de la défense.
D’autres bassins d’emploi ont bénéficié de plans de redynamisation plus ambitieux. Un courrier a été adressé au ministre de la défense pour demander une augmentation des crédits consacrés au Plan Local de Redynamisation pour Brest, afin de l’amener au moins à la hauteur de ce dont ont pu bénéficier d’autres collectivités dans une situation semblable à la nôtre.
Par ailleurs, en ce qui concerne la réparation navale, la situation de la Sobrena et de la filière industrielle est évidemment au centre de toutes les préoccupations. La Communauté Urbaine a déjà, par le passé, soutenu par des investissements important cette activité. Les élus socialistes sont très attentifs à la situation de la Sobrena, et François Cuillandre, président de la communauté urbaine, sera présent à la table onde de Lundi aux côtés des autres acteurs publics, des syndicats et des représentants de l’entreprise. Une lettre a également été adressée au ministre de l’industrie pour demander un rendez-vous et connaître les intentions du gouvernement pour protéger et maintenir la filière de réparation navale en France et sur le bassin d’emploi brestois.