Monsieur le Président,
Chers Collègues,
Quelques éléments pour introduire le 1er débat d’orientation budgétaire de ce nouveau mandat :
Il importe à ce moment du processus d’élaboration du budget 2015 de la Communauté Urbaine, bientôt Métropole, de mettre en évidence les choix que nous faisons tant en matière d’investissement qu’en matière de fonctionnement.
En tenant compte des éléments du contexte actuel, le budget 2015 sera un budget de transition vers un nouveau plan de mandat qui sera élaboré au cours du 1er semestre.
Deux principes forts vont guider nos choix budgétaires :
– Maintenir une haute qualité du service public
– Maintenir un bon niveau d’investissement
Les temps sont durs certes mais nos choix d’aujourd’hui sont le prolongement des choix ambitieux et courageux qui ont été faits au cours des deux dernières décennies. C’est bien toujours dans cet état d’esprit que nous abordons ce 1er budget du mandat.
Nos finances sont saines. Notre capacité d’épargne est solide malgré la baisse des dotations d’Etat et la stagnation des recettes fiscales.
Nous maintenons notre effort d’investissement.
Notre endettement est stabilisée et notre dette, elle aussi, est saine…. Pas de prêt toxique !
Le projet de loi de finances pour 2015 confirme la participation des collectivités locales à l’effort de redressement des comptes publics. Pour Brest métropole, cela se traduira, entre autre, par une diminution de recettes de plus de 5 millions d’euros.
Au niveau du territoire, les recettes fiscales, comme le produit de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises devraient évoluer à la baisse (- 1,3 M€). Un ralentissement des autres impôts économiques est attendu également (en particulier le versement transport).
A taux d’imposition constant, les recettes de fonctionnement devraient donc être en légère diminution.
Nos choix budgétaires pour 2015 intègrent ces contraintes. Pour maintenir les équilibres financiers de la Métropole, il convient de conserver un niveau d’autofinancement à hauteur de 30 % des investissements et de maintenir une capacité de désendettement en deçà de 10 ans.
Comment faire ?
1 – plafonner l’augmentation des dépenses de fonctionnement à 1 %. Les frais de personnel seront encadrés (+ 1,5 %) et les autres dépenses contenues à 0,8 %.
A ce stade, nous sommes en dessous de l’objectif national d’évolution de la dépense publique locale qui, pour mémoire est fixé à 1,8 % pour 2015.
2 – investir à hauteur de 39 M€. Sans compter les investissements en régie et les opérations en mandat. Ceci tout en limitant le recours à l’emprunt et en poursuivant le désendettement.
Le budget 2015 aura :
– à absorber les nouvelles charges de fonctionnement pour l’exploitation de l’Arena (1,8 M€) et la DSP Stationnement des Capucins.
– à doter en priorité les opérations déjà lancées ainsi que les programmes dont la réalisation est contrainte par des engagements contractuels de la collectivité. On peut citer ici : le solde des travaux de Brest Arena (1,3 M€), l’aménagement du Plateau des Capucins (2,9 M€), le contournement Nord (2,5 M€), les nouveaux quartiers d’habitat (1,8 M€), le plan de développement portuaire (1,6 M€).
L’élaboration du budget 2015 se fera dans l’esprit du projet métropolitain « Brest 2025 » qui guide notre action depuis 2011 pour une métropole engagée sur son territoire, visible et attractive….. dans un esprit de responsabilité et de choix assumés et ce dans un contexte budgétaire contraint.
Les temps sont durs, je le disais. Pour autant, arrêtons de tout voir en noir !
Notre assemblée a le devoir de mener un débat à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Gardons en tête, que Brest a des atouts enviés !
Beaucoup d’autres territoires aimeraient pouvoir conduire autant de projets y compris dans leurs actions de proximité.