Monsieur le Maire,
Chers Collègues,
Quelques éléments rétrospectifs pour introduire ce 1er débat d’orientation budgétaire du nouveau mandat :
Au terme du précédent mandat, la Ville de Brest affiche un socle financier solide, obtenu par une progression des soldes d’épargne, une diminution de la dette et un ajustement de l’effort d’investissement.
L’année 2014 est marquée par un changement dans les tendances financières en raison d’une faible évolution des recettes (+ 0.6 %) et des charges nouvelles induites, entre autre, par la mise en œuvre de la réforme des rythmes éducatifs et l’ouverture de la nouvelle crèche de Pen ar Créach. Ces charges résultent d’un engagement politique fort pour l’enfance, et nous l’assumons pleinement.
L’épargne brute devrait être en repli et se situer autour de 15 M€ au Compte administratif 2014. Cependant, il convient de souligner que l’épargne nette sera de 8,5M€ permettant d’autofinancer la moitié des dépenses d’investissement de l’année. Ce qui est un très bon niveau dans la conjoncture actuelle !
Les investissements de la ville ont été largement autofinancés ces dernières années, ce qui explique la forte réduction de la dette qui est passée de 74 M€ en 2011 à 47 M€ fin 2014. Notre endettement représente aujourd’hui 3 années d’épargne brute. Nous sommes dans la zone verte !
J’insiste sur ce point, les taux sont bas nous pouvons aujourd’hui emprunter pour conserver un bon niveau d’investissement.
Cela résulte de notre politique financière très sérieuse du mandat précédent.
Pour les mêmes raisons, je souhaite que nous conservions pour ce mandat un rapport d’ 1/3 environ de nos investissements financés par l’autofinancement net. C’est la condition du maintien de nos bons équilibres.
En 2015, la ville de Brest, comme toutes les collectivités de France, participera à l’effort national de redressement des comptes publics. Soit une contribution de 2,5 millions d’euros. A l’horizon 2017, cet effort pourrait représenter 5 % des recettes de fonctionnement de la Ville soit 7,5M€
En matière de fiscalité ménages, le projet de loi de finances pour 2015 prévoit une actualisation forfaitaire des bases de 0,9% . En conséquence, il faut s’attendre à une progression réduite de l’assiette de ces impôts de l’ordre de 1,5%
L’augmentation du fonds de péréquation national bénéficiera à la Ville mais elle sera très loin de compenser la réduction des dotations de l’Etat.
Face à ces contraintes, nous devons nous adapter :
Les recettes courantes de la ville devraient se stabiliser en 2015 autour de 142 M€. Pour maintenir un solde d’épargne nette satisfaisant, nous devons maîtriser les charges de fonctionnement et rechercher des économies de gestion.
Tout comme à Brest métropole, l’objectif est de contenir la progression des dépenses de fonctionnement à l’inflation (+ 0,8 %).
Dans ce cadre, nous prendrons en compte la lettre de cadrage à 1,5% des crédits affectés à la gestion unifiée du personnel.
Cela signifie pour la ville une masse salariale qui évoluerait d’environ 2% au bénéfice d’actions auxquelles nous sommes attachés : l’enfance et de la jeunesse….
Bien sûr, sans conséquences majeures sur l’évolution du budget puisqu’il s’agit d’une simple ventilation technique. Les autres dépenses de fonctionnement étant stabilisées.
Les investissements s’établiront à 20 M€, effort identique à celui du budget 2014. Les crédits seront concentrés sur deux opérations en cours : la Médiathèque des Capucins (11,1 M€) et la réhabilitation du l’EHPAD de Kerlevenez (2,7 M€). Leur financement sera équilibré entre ressources propres d’investissement, autofinancement et emprunt.
S’agissant de l’investissement, comme pour Bmo, l’année 2015 sera une année de transition. La question de la répartition des moyens entre projets neufs et crédits alloués à la conservation et au renouvellement des bâtiments, équipements et matériels pour les prochaines années sera actée dans les prochains mois, lors de l’élaboration du plan de mandat.
Je le réaffirme… la ville affiche un socle financier solide.
Je vous remercie.