Monsieur le maire, Chers collègues,
La présentation du compte administratif est l’occasion, chaque année, de retracer les réalisations effectives, en dépenses et en recettes, de rapprocher les prévisions des réalisations, de présenter les résultats comptables de l’exercice ainsi que l’évolution par rapport à l’année précédente. Ces éléments vous sont présentés de manière détaillée dans les documents qui vous ont été transmis et ont fait l’objet d’une présentation en commission plénière.
Le CA 2014 est le premier CA depuis le renouvellement de l’équipe municipale et 2014 est aussi la première année de contribution de la ville de Brest, comme toutes les collectivités locales, au redressement des finances publiques. Cela s’est traduit par une contribution supplémentaire de la ville de 1,2 M€.
Je me propose, dans un premier temps de vous présenter quelques chiffres clé et, dans un deuxième temps, de revenir sur les évènements principaux qui ont rythmés l’année 2014, évènements qui se sont traduits par des mouvements en recettes et en dépenses au compte administratif.
Je tiens à souligner, ici, la rigueur avec laquelle les services ont travaillé et la qualité des documents produits. Je les en remercie.
I - Les chiffres clé :
Les dépenses réalisées en mouvements réels s’élèvent à 169 M€. Nous restons dans les mêmes proportions que l’année précédente à savoir 76 % du total pour le fonctionnement et 24 % pour l’investissement.
Le taux de réalisation des prévisions budgétaires est, en fonctionnement de 99 % en dépenses et de 101 % en recettes. S’agissant de l’investissement 54,3 % en dépenses et 78 % en recettes.
L’évolution des recettes de fonctionnement est modérée à 1,6 % par rapport à 2013.
– Le produit des impôts ménages est en légère augmentation (1,8 %) ; il représente 53 % des recettes de fonctionnement
– La dotation globale de fonctionnement versée par l’Etat, qui représente ¼ des recettes de fonctionnement diminue de 2,3 %. 2014 étant la 1ère année de contribution des collectivités locales au redressement des finances publiques. Si on y ajoute la baisse des compensations fiscales versées par l’Etat, cela représente une perte de recettes de 1,2 M€
Les dépenses de fonctionnement progressent elles de 3,6 % du fait principalement d’évolution de services et de changements de mode de gestion financés partiellement en recettes par l’Etat et nos partenaires.
L’excédent global de clôture s’élève à 500 000 €. Le désendettement se poursuit. En 2014, il a été de 12,5 M€.
II – Les évènements marquants de l’année :
Je vais évoquer, ici, quelques éléments qui, par ailleurs, sont retracés de manière détaillée dans la note qui vous a été transmise.
2014 a été la première année complète de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires.
L’ouverture de la crèche de Pen ar créach permet aujourd’hui d’offrir 60 places supplémentaires aux familles brestoises.
On peut citer aussi le transfert d’activité des haltes garderies de la Caisse d’Allocations Familiales et la reprise de l’activité de l’association « Loisirs Jeunes ».
Ces évolutions sont la concrétisation de nos priorités pour l’enfance et la petite enfance et se traduisent au compte administratif certes par une augmentation des charges de personnel mais aussi par une diminution des remboursements de frais à la CAF et des subventions versées aux partenaires ainsi que par des recettes nouvelles de l’Etat et de la CAF.
Notre action auprès de nos concitoyens les plus fragiles se traduit par une augmentation sensible des subventions versées. On peut citer la subvention aux foyers-logements, le fonds de secours pour les publics en grande difficulté, l’appui aux associations œuvrant dans l’accompagnement social et la lutte contre la précarité, le fonds social lié au logement et la subvention versée au CCAS.
S’agissant des équipements, 2014 a vu le démarrage du chantier de la médiathèque, la poursuite de l’extension-réhabilitation de la résidence de Kerlévenez qui permettra, entre autre, de mieux répondre aux besoins des familles confrontées à la maladie d’Alzheimer et l’ouverture de l’Espace enfance-associations sur le quartier de l’Europe.
Les travaux et réhabilitations dans les écoles, les stades et les gymnases restent à un niveau significatif.
Les travaux d’accessibilité des bâtiments communaux se sont poursuivis. Au 31 décembre 2014 la ville a assuré la mise en accessibilité de 145 de ses établissements recevant du public soit près de 80 % des ERP. Cette mise en accessibilité se poursuit en 2015 et fait d’ailleurs l’objet d’une délibération à ce conseil.
18 M€ d’investissements, réalisés en 2014, sans mobiliser de l’emprunt et, je le redis, en poursuivant la baisse de l’endettement pour un montant de 12,5 M€ ;
En conclusion, Monsieur le maire, chers collègues,
La santé financière de la ville est bonne. Les soldes d’épargne sont en réduction mais restent solides. L’épargne brute est de 16,5 M€ et l’épargne nette de 9,9 M€.
L’autofinancement élevé et un niveau important de recettes d’investissement (7,6 M€) ont permis un bon niveau d’investissement tout en limitant le recours à l’emprunt.
Le ratio de désendettement reste de bon niveau, dans la zone verte de trois ans. Un résultat en constante amélioration depuis 2009.
« Pour l’avenir, nous devons rester prudents. La participation de la ville de Brest, comme toutes les collectivités, au redressement des finances publiques, aura un impact très sensible sur son niveau de ressources. L’évolution des dépenses de fonctionnement devra être contenue et nous devrons définir un niveau d’investissement compatible avec ces nouvelles contraintes. »