La majorité de la métropole a voté la déclaration d’intérêt général du téléphérique.
Ce projet dont le premier vote à l’unanimité remonte à 2011 (y compris d’élus votant aujourd’hui contre. La cohérence politique étant sans doute moins attractive que l’instrumentalisation politicienne) va voir le jour à l’automne 2016.
Le commissaire-enquêteur a donc remis un avis favorable sur le projet de liaison aérienne Siam/atelier des Capucins. Synthétiquement, il l’a considérément comme d’intérêt général car :
- Elle a un impact positif pour le climat et la qualité de l’air
- Elle offre un nouveau maillage entre les deux rives de la Penfeld
- Elle répond au besoin d’accessibilité et d’attractivité du plateau des Capucins actuellement en cours d’aménagement. Sans franchissement supplémentaire depuis la rive gauche, il ne serait accessible que par l’Ouest et fonctionnerait en impasse, ce qui compromettrait fortement son attractivité.
- Elle répond au Plan Local d’Urbanisme facteur 4 sur l’importance des transports collectifs en site propre dans les zones à forte densité urbaine
- Elle s’inscrit dans la volonté d’encourager les modes actifs de déplacement et l’usage des transports collectifs en centre d’agglomération.
- Elle permet de s’inscrire au sein d’un environnement urbain particulièrement contraint
- Elle est économiquement soutenable pour la collectivité et bénéficie de subventions qui témoignent de la reconnaissance de l’intérêt public du projet.
Ce rapport vient donc confirmer la pertinence de ce projet. Notons d’ailleurs que l’actualité récente s’est faite l’écho d’autres communes qui réfléchissent sérieusement à des projets similaires : Paris, Bordeaux ou Toulouse.
Au regard de cette dynamique locale et nationale et au-delà du fait que ce projet a été soutenu par deux fois par les électeurs brestois (municipales 2014 et départementales 2015), on ne peut que se demander pourquoi la droite brestoise a fait de ce projet sa « bête noire », usant contre celui-ci d’arguments malhonnêtes et sans aucun fondement.
. @marcberthelot se perd en parlant de potentiel actes terroristes. L’instrumentalisation politicienne de ces actes est médiocre.
— Elus PS de Brest (@PS_Bmo) 9 Juillet 2015
Ainsi, suite à l’article à l’article du Télégramme annonçant un hypothétique désengagement de la Marine sur la Penfeld, la droite locale a cru bon de remettre en cause une nouvelle fois le projet de téléphérique.
#brest conseil métropole. M Berthelot explique pourquoi son groupe vote contre le téléphérique alors que lui a voté pour au mandat dernier.
— Yann Guevel (@yguevel) 9 Juillet 2015
François Cuillandre a dans un premier temps infirmé l’information du journal, expliquant que la Défense lui avait indiqué n’avoir « aucune action à moyen terme sur ce sujet » et rappelant que la Marine avait investi 20 millions d’euros il y a quelques années pour rénover les bassins de Pontaniou et que cela n’avait donc aucun sens pour elle de les abandonner.
Alain Masson, après avoir rappelé qu’effectivement la marine nationale n’a pas levé la contrainte du tirant d’air qu’elle a mise pour ce projet, a mis en lumière la populiste argumentation de Rassemblement pour Brest : le coût du Téléphérique serait de 38M d’euros du kilomètre !
Le téléphérique, c’est 19,1 M€ dans lesquels on compte les cabines, la machinerie, le pylône et les stations ! Augmenter les distances ne multiplie aucunement les machineries, le nombre de station ou de cabine ! Cela demande « au pire » des pylônes supplémentaires (dont le coût est actuellement de 820 000 €) et du câble !
Alain Masson tacle “une malhonnêteté” de @RPBrest : non le téléphérique ne coûte pas 38M du km. Car la machinerie n’est pas multipliée.
— Elus PS de Brest (@PS_Bmo) 9 Juillet 2015
Ajoutons qu’’il faut mettre ces 19M en regard avec le coût d’une passerelle – 20M à 25M- ou d’un pont - 30M à 50M€.
Et la manipulation continue : dire que l’entretien du téléphérique, ce n’est pas loin de 1M€ alors que qu’il est de 750 000€. Des arrondis à 250 000 euros, ne sont des pas facteurs favorables à un débat raisonnable et démocratique !
Le téléphérique est un moyen de transport écologique et économe.
Elu-e-s socialistes, nous continuerons donc à porter ce projet et tous ceux qui s’inscriront dans ces mêmes principes.