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#CMBrestmétropole : notre réseau grandit !

En conseil de la métropole de ce mardi, notre réseau grandit ! Seconde ligne de tramway, bus à haut niveau de service, pôles d’échanges : c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour le transport en commun de notre métropole !

Monsieur le président, Chers collègues,

C’est le 18 décembre 2004, par 52 voix pour et 29 contre que, pour alors, Brest métropole océane, décidait de son avenir avec un réseau de transport en commun en site propre.

Aujourd’hui, presque 16 années plus tard à 3 jours près, nous proposons à l’assemblée d’écrire une nouvelle page, un nouveau chapitre à ce réseau.

Intitulé « Mon Réseau Grandit » ce futur projet ambitionne d’accentuer la place du transport en commun sur notre territoire avec des matériels fiables, innovants, rapides pour mailler efficacement le quartier de Bellevue et de Lambézellec. Plus globalement, c’est toute la métropole qui y gagne notamment avec les Pôles d’Echanges Multimodaux dans les communes hors de Brest avec une mise en cohérence grâce à la présence de ChronoBus.

Ce futur TCSP s’appuie aussi et surtout sur une concertation de grande envergure lancée en avril 2019, laquelle s’est étirée jusqu’à l’été de la même année : tous les quartiers, toutes les mairies, les marchés, les réunions publiques, les ateliers ; nous n’avons pas ménagé nos efforts pour rendre ce projet accessible et partagé par les habitants eux-mêmes avec 14 rencontres in-situ et quelques 600 contributions émises.

Alors certes la délibération présentée est une délibération somme toute technique avec la passation d’un mandat de maîtrise d’ouvrage déléguée à BMA SPL. Mais après le vote du 1er février 2019, actant le principe d’une nouvelle phase de développement du réseau, il est bien précisé dans le corps de la délibération que vous êtes invités à approuver le projet d’une 3ème phase de développement de notre TCSP. Et c’est bien là l’avenir qui s’écrit ici, aujourd’hui, pour le futur de notre territoire.

En 2004 la délibération été votée pour la première ligne de tramway. Elle fut lancée en juin 2012. En 2020 nous proposons d’étendre ce développement, avec une livraison en 2025/début 2026.

Vous avez été informés, vous avez reçu toutes les informations depuis le lancement de la concertation en 2019, les Maires de quartier à Brest et les Maires des villes de la métropole ont été associés, y compris après les élections municipales. Une séance plénière s’est tenue mardi 8 décembre également.

Pour autant, avoir des idées, vouloir avancer, c’est aussi travailler sur des options, des variantes. Variantes dans le tracé mais hypothèses de travail sur telle ou telle version. S’y mêlent aspects techniques, opportunités, intérêt général, finances pour aboutir à la meilleure copie.
Et je dois constater que durant la période de concertation, il y a eu une réelle émulation des deux quartiers concernés : la deuxième ligne de tramway pour rejoindre La Cavale Blanche et le Bus à Haut Niveau de Service pour Lambézellec.

J’ai déjà eu l’occasion de le dire ici mais ces propositions ne sont pas les fruits du hasard avec, à la courte paille, quel matériel roulant irait ici et là : il y a un vrai travail d’opportunité avec ce que j’appelle "le bon moyen de transport au bon endroit". Il se trouve donc que le tramway a été une évidence pour Bellevue/La Cavale-Blanche et le BHNS pour Blum/Lambezellec. Je salue d’ailleurs et remercie Sylvie Jestin et Jacqueline Héré dans l’investissement porté à ces projets.

Et fin 2025 début 2026 l’un et l’autre des quartiers auront leur transport en site propre. Il me semble important de le dire ici de manière officielle, mais avec beaucoup de plaisir pour les deux quartiers qui se réjouissent de voir ces infrastructures passer en plein cœur de ville. Sans compter sur les usagers qui n’habitent pas forcément le quartier, qui habitent ailleurs ou sur la métropole, mais qui se rendent quotidiennement tantôt sur Lambezellec pour Kerichen, La Croix Rouge ou pour aller vers Keraudren, tantôt sur Bellevue et La Cavale Blanche pour se rendre au CHRU ou bien sur le campus.

En quelques chiffres :

  • Bellevue : Ligne de 5,3 km ; 11 stations ; temps de parcours estimé : 17min.
  • Lambezellec : Ligne de 4,0 km ; 12 stations ; temps de parcours estimé : 16min.

Si ces deux lignes demeurent des axes structurants, il n’en demeure pas moins que les Pôles d’Echanges Multimodaux prévus sur Plouzané/Guilers/Gouesnou/Plougastel, viendront renforcer l’attractivité de notre réseau de transport en commun. Si les esquisses sont pour l’instant provisoires, il y a un travail à mener avec les villes pour orchestrer cette future réalisation. Avec 10 millions d’euros au global, ces PEM doivent permettre également de répondre aux engorgements de certains secteurs aux heures de pointe et permettre ainsi aux usagers de véhicules de laisser leurs voitures sur ces parkings et prendre les futurs ChronoBus qui leur permettront de regagner l’hyper-centre dans les meilleures conditions.

Cette nouvelle étape, y compris avec les PEM, démontre tout l’intérêt de penser plus loin et de penser mobilités au-delà de notre seul territoire de la métropole. C’est bien là, d’ailleurs, tout l’intérêt d’une métropole : irriguer et non pas assécher, accueillir et non pas exclure. Celles et ceux qui viennent de l’extérieur de la métropole auront le loisir de laisser leurs véhicules sur ces aires prévues à cet effet pour se connecter à notre réseau et ainsi rejoindre le centre-ville, ou d’autres secteurs, plus facilement et rapidement. Bien entendu cela s’adresse aussi aux habitants de Brest métropole qui pourront également en profiter. Plus largement c’est une pensée différente qu’il faut opérer avec, probablement, des offres de location en libre-service de nos vélos à assistance électrique sur ces lieux. Tout cela reste à travailler.

Ce projet a un coût, estimé et finalisé au plus proche des réalités y compris avec les variantes "les plus coûteuses", à 192 millions d’euros. Nous espérons 15% de subventions et nous nous dirigeons donc vers 85% d’emprunt. Un travail est engagé avec la chambre consulaire pour faire évoluer le versement mobilité de manière acceptable et partagée par toutes et tous. Pour rappel à l’assemblée : le versement transport a été mis en place au sein de la collectivité depuis le 1er avril 1975 et son taux fixé à 1%. Il a évolué à 1,10% au 1er juin 1992.

Dans le cadre de la réalisation de la première ligne de tramway, le taux a été porté à 1,65% au 1er janvier 2006 et à 1,80% à partir du 1er septembre 2009.

Le taux de versement mobilités (VM) appliqué depuis le 1er septembre 2009 est de 1,80 %. Voilà 11 ans qu’il n’a pas évolué et 3 scenarii sont sur la table et en discussion : laisser le VM à 1.8%, porter le VM à 2% (maximum légal) au démarrage des travaux en 2023 ou bien attendre la livraison en 2025/2026. Monsieur le président s’attachera à avoir le meilleur compromis avec les représentants des chambres concernées.

Sur l’aspect financier toujours nous espérons et militons activement pour que les projets de TCSP soient inclus de manière beaucoup plus forte que dans le 4ème appel à projets annoncé par la Ministre Pompili : 330 M€ étaient prévus auxquels s’ajouteraient maintenant 450 M€. 780 M€ pour tout le pays : vous imaginez bien que la note est largement insuffisante. Quand celui de Brest métropole est estimé à 192, que représentent 780 pour tout le pays…

Je suggère, Monsieur le président, que vous saisissiez si vous le souhaitez les parlementaires finistériens pour peser le plus possible et ainsi corriger le tir sur ce qui semble être une mauvaise histoire qui se dessine. Je crois savoir d’ailleurs avec ma collègue Frédérique Bonnard-Le Floch que le sujet est du même acabit dans le contrat Etat-Région sur les questions de mobilités.

Ce plan de relance pour les mobilités a plusieurs vertus :

  • Relance économique avec des projets d’envergure ;
  • Emplois locaux qui seraient en croissance ;
  • Carnet de commande des entreprises qui se renforcerait ;
  • Recrutements dans les métiers de main d’œuvre qui font cruellement défaut ;
  • Vitalité d’un bassin économique qui ne demande qu’à être conforté.

Voilà cher.e.s collègues, ce que je pouvais vous présenter ce soir en espérant vous avoir les uns et les autres convaincus du bien-fondé de ce projet structurant bon pour nos villes, bon pour notre métropole, bon pour l’emploi, bon pour l’économie et, très rapidement, bon pour la planète.

Je vous remercie