Le 27 juin dernier, un adolescent est mort dans un contrôle de police. Un adolescent qui n’aurait pas dû mourir. Ce drame bouleversant et révoltant appelle une réponse ferme et impartiale de la justice.
Pour autant, rien ne pourra jamais justifier les manifestations de violences qui pendant plusieurs nuits, ont suivi ce drame et provoqué d’importants dégâts sur tout le territoire. La violence sera toujours la pire des réponses pour honorer la mémoire du jeune Nahel. Les élus socialistes ont ainsi immédiatement accompagné les appels au retour à la paix civile et au respect de l’ordre public du Maire de Brest et des autorités.
Nous pensons bien entendu à toutes les personnes mobilisées contre ces violences, pompiers, policiers, gendarmes, agents municipaux comme de la métropole et élus, à qui nous exprimons notre reconnaissance. Mais aussi bien sûr, aux commerçants et aux salariés touchés, comme aux habitants de ces quartiers mis à bout par cette violence dont ils sont les premières victimes. La Ville de Brest a organisé pour eux un accueil spécifique au sein du Lieu d’accueil pour les victimes dès le lendemain des évènements.
Néanmoins les causes profondes d’un tel embrasement doivent aujourd’hui nous interroger collectivement. L’heure des réponses politiques est venue. Un pays dans lequel des milliers de jeunes se lancent pendant des nuits entières dans de telles exactions est un pays qui va mal.
Il n’y a pas d’ordre républicain qui tienne s’il n’est pas juste. Depuis 2017, les crises se multiplient et les crises sociale et démocratique sont désormais profondes : explosion de la pauvreté, mal-logement, discriminations, disparition des services publics, mise en échec de nos institutions…. Malgré cela, depuis 2017, le gouvernement n’a jamais cherché à offrir une perspective à cette jeunesse et se limite à renvoyer systématiquement à la responsabilité individuelle de ceux qu’il a oubliés.
Il est urgent de remettre le droit commun, le droit à l’égalité, le droit d’un pouvoir de vivre pour toutes et tous dans ces quartiers et territoires relégués. C’est la République qu’il faut reconstruire pour ne plus subir. L’école, au cœur de la promesse sociale, les associations, les travailleurs sociaux, l’éducation populaire, la justice, la sécurité, l’autorité doivent avancer ensemble et de manière complémentaire. Et sur Brest métropole, nous disons toute notre confiance à ces acteurs que nous soutenons sans faille et nous poursuivons notre politique de cohésion sociale ambitieuse.
La République partout et pour tous. Là est la voie de l’apaisement.