Face au défi climatique, repenser la place de la voiture en ville aujourd’hui n’est pas une lubie, c’est une nécessité. Il en va de notre responsabilité d’élu.e.s envers les générations futures. C’est désormais le principal défi des villes pour assurer leur transition écologique comme l’attractivité de leur centre-ville.
Bien sûr, la voiture aura toujours sa place dans notre centre-ville pour ceux qui n’ont pas d’autre choix, mais les comportements doivent évoluer pour la déplacer progressivement vers des espaces dédiés comme les parkings sécurisés pour les moyennes et longues durées. En effet, dans un contexte d’investissements publics massifs de la collectivité brestoise pour développer l’offre de transports en commun, comme l’usage des mobilités actives ou partagées, l’espace public doit être mieux partagé et non plus seulement dévolu à la voiture individuelle.
La modification des tarifs de stationnement, dont la structure n’avait pas évolué depuis 8 ans, va permettre une plus grande rotation en cœur de ville pour le dynamiser et limiter ainsi la présence de voitures ventouses. Pour les automobilistes, c’est la garantie de trouver une place à proximité des commerces et services, d’autant que la demi-heure gratuite est maintenue : une offre unique dans les villes du grand Ouest ! Et à partir de deux heures, il deviendra plus intéressant de stationner en parking en ouvrage avec la troisième heure offerte. C’est une heure de plus pour faire son shopping en centre-ville.
Les recettes vont contribuer à moderniser les parkings, rénover le parking Saint-Louis et créer le parking Duquesne de 200 places. Pour ceux qui veulent éviter la conduite en centre-ville, la solution la plus économique reste nos quatre parkings relais, gratuits sur présentation d’un titre de transport et connectés aux tram et bus.
Enfin, le centre-ville de Brest continuera à proposer 18 000 places de stationnement dont 10 000 gratuites. Des tarifs plus avantageux pour les résidents et des tarifs qui s’adaptent à chaque usage pour les actifs sont aussi mis en place.
Limiter la place de la voiture en voirie, c’est à la fois désencombrer et apaiser l’espace public urbain pour le rendre aux habitants, valoriser le patrimoine historique, garantir l’attractivité du centre-ville, assurer la sécurité des piétons et des cyclistes, faciliter la circulation des trams et des bus, réduire le bruit et la pollution de l’air et limiter les émissions de carbone... C’est le sens de l’histoire.