Le centre ville paralysé pour la venue de François Fillon

Après le théâtre de Pinocchio jardin Kennedy, c’est le Fillon Circus qui débarque aujourd’hui au Quartz. Depuis ce matin, un dispositif policier impressionnant et démesuré quadrille le centre ville, paralysant les abords de la gare et la place de la Liberté.
Nul doute, le déplacement de François Fillon à Brest, pour les assises de la mer, restera dans les mémoires, si ce n’est pour le contenu de son discours, au moins pour la démesure du dispositif qu’il occasionne.
Des barrages sont mis en place, un peu partout, en centre ville, et empêchent la circulation. Aucun doute, le Premier Ministre ne supporterai pas d’être dérangé par quelques manifestants ou par des protestataires. La démocratie manifestante est bonne pour les autres.
Cette image du pouvoir est pour le moins détestable. Jamais, dans l’histoire de la Vème République, le gouvernement n’a été à ce point en rupture complète avec les citoyens. A ce point que, aujourd’hui, ils ne peuvent même plus voir les Français à l’occasion de leurs déplacements, ni les entendre.
Cette logique va même jusqu’à l’absurde. Un arrêté a été pris par le sous-préfet pour le déplacement primo-ministériel : les commerces situés dans le périmètre de sécurité sont priés de bien vouloir fermer entre 14h et 18h. Sans autre forme de procès, sans dialogue, sans indemnisation.
A-t-on vu un tel déploiement de sécurité lors de la venue de Lionel Jospin, alors Premier ministre, ou du président François Mitterrand, à Brest ? Il y a là deux conceptions très différentes du pouvoir. D’un côté, un esprit d’ouverture et de dialogue, la possibilité de rencontres et d’échanges. De l’autre, un gouvernement sourd et aveugle à la contestation, complètement coupé des Français. Un gouvernement qui a peur, et qui se barricade...