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PAVE : La question du handicap mérite mieux que de la récupération politique

Par voie de presse ou par Internet, l’opposition brestoise a voulu engager une polémique, de façon très surprenante, sur la question de l’accessibilité et du handicap. De façon surprenante parce qu’un tel sujet appelle plutôt le travail de fond que la critique stérile. Pourtant, la droite brestoise a encore cru devoir s’ériger en donneuse de leçons.

Par voie de presse ou par Internet, l’opposition brestoise a voulu engager une polémique, de façon très surprenante, sur la question de l’accessibilité et du handicap. De façon surprenante parce qu’un tel sujet appelle plutôt le travail de fond que la critique stérile. Pourtant, la droite brestoise a encore cru devoir s’ériger en donneuse de leçons.
Cela a déjà été évoqué dans un article précédent, le Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et de l’Espace de notre agglomération vient d’être publié. C’est le résultat d’un travail de longue haleine au sein de Brest Métropole Océane, bien sûr, ainsi qu’avec l’ensemble des mairies de l’agglomération, qu’elles soient de gauche ou de droite, mais aussi et surtout les associations représentant les handicapés.
Ce PAVE s’engage dans des objectifs clairs et une démarche volontariste. Nous sommes, d’ailleurs, la première collectivité du Finistère à le publier. Peut-être, avant de donner des leçons, les élus de la droite brestoise peuvent-ils aller se renseigner sur ce qu’il se passe à Morlaix ou à Landerneau.
En réalité, ces attaques sont purement et simplement sidérantes. Notre collectivité est en avance et en pointe sur le sujet, et recueille dans sa démarche l’assentiment des associations et habitants concernés. Cela contraste beaucoup avec le retard pris ailleurs. Ainsi, Valérie Létard, en charge de ce dossier au gouvernement, vient à peine de lancer les premières études dans son agglomération de Valenciennes.
Plus grave, la majorité parlementaire a, à plusieurs reprises, tenté d’enterrer purement et simplement la loi de 2005 sur le handicap. En décembre, le gouvernement a voulu ouvrir des dérogations pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public et des constructions neuves. Cela serait passé inaperçu sans la mobilisation des acteurs concernés, et sans la censure du Conseil Constitutionnel. Au même moment, le gouvernement annonçait le report de six mois du renforcement des sanctions contre les entreprises qui n’emploient pas assez de personnes handicapées.
Ces attaques sont-elles finalement autre chose qu’une forme d’hypocrisie ? La droite brestoise peut-elle soutenir à Paris les fossoyeurs de l’accessibilité, et à Brest se faire passer pour les grands défenseurs des personnes à mobilité réduite ?
Ce sujet mérite bien mieux que des manœuvres et de la récupération politique. Il est temps d’avancer, non pas dans des grands discours théoriques, mais concrètement ; et de donner réellement la possibilité à chacun de vivre pleinement et simplement en ville.