« Monsieur le Maire,
L’existence sur le quartier de l’Europe et au cœur de Pontanezen où vivent près de 4000 Brestoises et Brestois, d’un équipement de quartier ouvert à tous, est une nécessité. Bien sûr le quotidien d’un tel équipement est parfois difficile.
Certaines des difficultés rencontrées ces derniers mois sont totalement inacceptables et se doivent d’être sanctionnées.
Mais je sais l’attachement de tous ceux qui font Horizons, bénévoles et professionnels à œuvrer à son dynamisme même dans ce contexte. Je sais aussi combien les habitants y sont attachés et la rencontre publique que nous avons organisée jeudi soir avec eux en témoigne.
Ce dialogue que nous avons eu à plusieurs élus ce soir-là avec les habitants est une illustration de la manière dont nous entendons agir. Pas seul enfermé dans des bureaux des permanences, mais avec les acteurs de quartier, avec les habitants.
Ce dialogue nous le menons au quotidien à partir de la mairie de quartier, nous le menons avec le CCQ, nous le menons dans les multiples rencontres que j’ai, que nous avons avec des habitants, seul, en collectif ou en association. Même si parfois ce dialogue peut être vif, même si les situations sont parfois plus difficiles que d’autres c’est de cette manière aussi que nous renforçons la démocratie, la construction d’un quartier d’une ville où chacune et chacun ont leur place.
De cette réunion jeudi soir ce que je retiens : une volonté de tous de participer à la mobilisation pour construire un équipement plus dynamique.
La préoccupation de l’emploi et les interrogations de nombreux jeunes. Cette réunion nous a permis de dire ce qui existait déjà, de dire comment nous allions rassembler les diverses énergies, qu’il s’agisse de la mission locale présente dans les locaux de la mairie de quartier, de pôle emploi, mais aussi des entreprises, pour continuer d’agir sur ce sujet majeur, pour agir plus fortement !
Dans un quartier où les jeunes sont nombreux, où le chômage des jeunes est plus fort encore que dans d’autres secteurs de l’agglomération, c’est normal que cette préoccupation forte s’exprime.
Sur ce point, à chaque fois que l’on ne retient de ce quartier que les difficultés qu’il rencontre on participe à renforcer la défiance vis-à-vis de toutes ceux qui y vivent. On participe à les stigmatiser, à les exclure ! A rendre plus encore leurs recherches d’emplois difficiles. Les difficultés y compris lorsqu’elles touchent à la sécurité, il faut en parler, pour les traiter dans le partenariat ville police justice...
Mais ne retenir de ce quartier que les difficultés sans en voir les atouts, sans voir combien cette jeunesse, ces habitants sont une chance pour notre métropole, c’est ramener à chaque fois Pontanezen à un passé, celui d’avant la rénovation urbaine, celui d’avant le tram…
La troisième chose que je retiens, c’est l’absolu nécessité du dialogue, et là aussi avec nos collègues nous allons tant sur les sujets de jeunesse, d’emploi, d’aides aux familles, poursuivre ce dialogue pour construire ensemble des solutions. Bien sûr cela ne se fera pas en un jour, mais ce que je sais de ce quartier, des Brestois qui y habitent, c’est leur énergie, leur volonté de participer, de construire collectivement.
Voilà cher collègue en quelques mots où nous en sommes avec les habitants. Je tenais à vous en faire part.