Dans le cadre des aménagements relatif aux débuts des travaux du tramway, la collectivité a été conduite à quelques modifications concernant le plan de stationnement, et en particulier les stationnements payants.
Beaucoup d’encre a coulé à ce propos ces derniers jours, notamment dans la presse.
L’arrivée prochaine du tramway changera profondément nos habitudes de déplacement. Mais ce n’est pas simplement un nouveau mode de transport que nous voulons mettre en place. Il nous faut réinventer complètement la ville, et notre façon de vivre dans l’espace urbain.
A sa reconstruction, Brest a été pensé pour la voiture. L’époque était au tout-auto. Alors que notre ville entame une nouvelle phase de construction, et s’apprête à vivre un changement sans précédent dans son cœur même, il nous faut faire un choix. Voulons-nous conserver la prédominance de véhicules particuliers dans le centre ? Ou bien voulons nous au contraire favoriser les modes de transport doux, développer des espaces publics piétons, créer une plate-forme pour le tramway et favoriser les espaces publics récréatif s et valoriser notre ville, lui donner une véritable envergure, offrir un lieu de vie et de partage tout en renforçant sa dynamique économique
C’est pour ces raisons que nous avons souhaité maintenir le potentiel de places de stationnement payant, en zone verte et zone orange, ce qui garantit la rotation des véhicules et donc l’accessibilité au centre et aux commerce. Le changement n’est pas radical, puisque l’offre de stationnement de surface ne va diminuer que de 2 %. Par ailleurs, pour ne pas pénaliser les riverains, les tarifs d’abonnement ont été diminués de 90 € par trimestre à 25 € par mois, soit une baisse de 60 € par an.
Alors certes, ces aménagements, et la modification du plan de stationnement, perturbent nos petites habitudes, et induisent des changements auxquels nous ne sommes pas encore habitués. Préférer les déplacements à pied ou à vélo, prendre els transports en commun, garer sa voiture un peu plus loin...
Mais à l’heure du changement climatique et de la lutte pour la protection de l’environnement ; à l’heure où nous devons repenser la ville pour en faire un espace d’échange et de rencontres, il nous faut, à chacun, apprendre à vivre autrement et à changer nos usages.
Et cela passe, notamment, par une moindre place faite à la voiture, dans l’espace et dans nos comportements. C’est effectivement, pour l’instant, une contrainte, même modérée. Mais c’est le seul moyen de préparer la ville de demain.