Ce début d’année 2024 est marqué dans nos quartiers brestois par l’annonce de la fermeture de certaines institutions ou services. Les bureaux de poste, les commissariats de quartier, les centres départementaux d’action sociale (CDAS), pas un jour sans qu’une nouvelle menace ne vienne planer sur nos services publics de proximité. Des services publics qui sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.
Dans un contexte où nos concitoyens sont asphyxiés chaque jour un peu plus par l’inflation comme par la politique d’austérité du gouvernement, la demande d’un service public accessible et de qualité n’a jamais été aussi grande. Preuve en est, le nombre de ménages accueillis dans nos mairies de quartier a bondi en 2023. Une augmentation de la fréquentation qui témoigne de l’importance pour les habitants d’un accueil physique de proximité dans leur quartier.
Socialistes, nous défendons fermement une présence en proximité de l’ensemble des services publics. Les services que nous offrons dans l’ensemble de nos mairies de quartier, services en tout point identiques à la mairie centrale, sont là pour prouver notre engagement sur le sujet.
A Kerinou et Saint-Martin, la fermeture définitive au public des bureaux de poste est annoncée pour ce début d’année. D’autres seraient déjà prévues ou à l’étude. Sans nier la nécessaire adaptation du service postal face aux mutations en cours, on oublie qu’un bureau de poste c’est aussi une agence de la banque postale, un accès à un service bancaire essentiel pour les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite comme pour les plus fragiles d’entre nous.
Comme si cela ne suffisait pas, dans le cadre de la réforme de la Police judiciaire portée par Gérald Darmanin, la Police nationale envisage elle aussi de réorganiser d’ici le printemps ses 4 bureaux de proximité pour « gagner en efficacité » en fermant l’accueil du public à Lambézellec et Saint-Martin. Mais, plus d’efficacité pour qui ? La garantie d’un service public de qualité, c’est précisément un service public totalement accessible sur tous les territoires. Nous appelons de nos vœux le maintien de la possibilité d’une prise de plainte dans ces quartiers.
Enfin, nous sommes inquiets face à la fermeture annoncée du CDAS de Lambézellec par le Conseil départemental et à son regroupement avec celui de Saint-Marc. En effet, c’est le seul CDAS brestois à intervenir sur trois quartiers prioritaires et un quartier de veille. Des quartiers dont les populations comptent parmi les plus fragiles du Finistère et qui ont le droit elles aussi à un service public de proximité au plus près de chez elles.
Le maintien de tous ces accueils de proximité est essentiel, d’autant que ces désengagements entrainent une pression croissante sur nos propres services publics dont nous maintenons la qualité d’accueil et de prise en charge du public. Parce que pour nous, à Brest, le service public c’est partout, tout le temps, pour tous.